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Romain Goupil, un authentique "larbinocrate" !

, par  NEMO , popularité : 7%
NJ-Ile de France

Dire que ce connard a été la figure lycéenne de mai 68. C’est à se les mordre.
Mais bon, c’est ça le nouveau monde de Macron : le pire de l’ancien monde.

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Je n’aurais jamais ressorti ce type-là de la poubelle du show-business et de la bienpensance réunis - qui est sa juste place- s’il ne synthétisait pas à lui seul toute l’imposture des « soixante-huitards » que le mouvement des « gilets jaunes » a révélée.
Romain Goupil, fils et petit-fils d’artistes, né à Paris et élevé à Montmartre-aux-artistes (ça tombe bien), cité du 18ème dédiée aux saltimbanques à la bourse un peu plate, financée généreusement par les services sociaux de la ville.

Goupil a 16 ans en 1968, il est lycéen à Condorcet (un lycée pour nécessiteux – je rigole). Il affiche de fortes convictions trotskistes (c’est assez banal à l’époque dans les lycées parisiens et les universités de province), et une grande gueule qui en fait l’un des leaders de la révolte estudianto-lycéenne, reçu par les télés (il y en avait deux à l’époque, et en noir et blanc), adulé par l’intelligentsia admiratrice de Mao, Castro, et par la suite des Khmers Rouges de Pol Pot. Romain, c’est bien normal, prendra la grosse tête qu’il n’avait déjà pas petite.

Dans la foulée de mai 68, le jeune Goupil militera à la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), passage obligé pour un futur membre de l’élite germanopratine. Comme il semble bien aimer la castagne, il fera partie du service d’ordre de ces gentils pacifistes, où, semble-t-il, il n’hésitait pas à faire le coup de poing, voire plus si opportunité. Il tirera de son expérience militante et du suicide de leur chef un film « mourir à 30 ans », qui obtiendra la Caméra d’Or au festival de Cannes 1982, récompense endogame pour bons et loyaux services rendus à la cause du peuple.

Et puis, notre Goupil se souvient soudain qu’il a une carrière à mener et une famille à nourrir (je ne sais pas, en fait, s’il a une famille, sa biographie est très discrète à ce sujet). Bien entendu, on peut être cinéaste de gauche et vivre des commandes de la télévision publique et des avances sur recettes pour des court-métrages et des films chocs que personne ne va voir, mais qui sont essentiels à a défense de la liberté d’expression et à la lutte contre les méfaits du capitalisme et du fascisme.
En même temps, on mène une violente diatribe contre les restos du cœur, qui sont une honte pour la France - c’est à l’Etat de prendre tous les nécessiteux en charge -. Pour faire bon poids, on est favorable à la guerre en Irak, surtout quand on n’y va pas soi-même, et on le crie haut et fort avec deux autres redoutables guerriers, Pascal Bruckner et André Glucksmann, eux aussi très ancrés à gauche.

Après cette courageuse prise de position, Goupil disparait de l’actualité, pour réapparaître un instant en soutien de la candidature Macron, lequel, à l’époque (2017), prenait ce qu’il trouvait : Cohn-Bendit, autre farouche révolutionnaire de mai 68, ou Stéphane Bern, le pauvre.

Quand vinrent les gilets jaunes… les candidats au soutien du président ne se bousculant pas au portillon, on repensa à l’immarcessible Romain Goupil. Et le voila dans tous les médias, bavant de haine contre ceux qu’il aurait dû remercier de l’avoir sorti du néant.
Parmi ses nombreuses "performances", j’ai sélectionné pour vous un reportage de France 2 qui interrogeait « Où sont passés les Intellos ? ». Goupil, plus hyène que renard, filmé près du Panthéon où je suppose qu’il doit habiter, de répondre : « le mouvement des gilets jaunes, c’est médiocrité, bêtise, insultes, la haine des SACHANTS… Où avez-vous vu que les manifestants représentaient le peuple ?... Ils disent qu’ils détiennent la vérité, mais leur vérité à eux c’est celle des propriétaires de maisons Phénix, de propriétaires de bagnoles… de foutre en l’air tous les radars… »
L’intervieweuse de lui retourner : « en disant cela, vous n’avez pas le sentiment de mettre de l’huile sur le feu ? »
Goupil, martial en diable : « contre l’extrême droite, je n’ai jamais pris aucune précaution ».

Tout était dit : les gilets jaunes sont ignares, bêtes, médiocres, jaloux de ceux qui sont instruits (les sachants). Ils sont la honte des start-up nations. Infoutus d’habiter Paris ou les beaux quartiers des métropoles mondialisées, ils se satisfont, dans leur médiocrité crasse, de cages à lapin (maison Phénix). Ils n’ont même pas de transports en commun, n’ont jamais pris l’avion, pas les moyens de se payer un taxi, jamais entendu parler de Blablacar ou Uber. S’Ils sont pauvres, pour tout dire, c’est qu’ils sont cons, et comme ils sont cons, ils sont fachos, les salauds.

Et c’est là que, tel Saint Augustin recevant dans son jardin de Milan la révélation de sa conversion, j’ai enfin compris pourquoi Dieu avait donné à la France les bobos « larbinocrates » : pour empêcher la peste brune d’envahir la fille aînée de l’Eglise.
Continue ton combat, Romain, mille mercis pour tout ce que tu fais pour nous.

Note : Larbinocrate : du grec larbinos (serviteur) et crates (haute finance). Domestique bien payé qui se croit l’égal de ses maîtres, lesquels le méprisent mais l’utilisent pour asservir les classes populaires.