Plus de 25 personnes étaient présentes rue Bourgelat le jeudi 13 mars à 15 heures pour écouter Claude Barrière, administrateur du Cercle de Lyon, nous entretenir des Accords d’Évian entrés en application, si l’on peut dire, le 19 mars 1962.
L’orateur a souligné que ces accords n’avaient été conclus qu’avec une seule partie, le FLN, et avaient exclu toutes les autres : les Français d’Algérie, les Musulmans favorables à la France et le MNA.
Il a ensuite précisé que les négociateurs français, pressés par De Gaulle de conclure rapidement et à n’importe quel prix, avaient signé ce qu’un de ces négociateurs avait appelé « un bien étrange document ».
Il a rappelé les conséquences néfastes de ces accords ayant précipité l’exode de près d’un million de Français d’Algérie et le massacre, dans des conditions atroces, de 70 000 à 80 000 harkis. Il a enfin affirmé que ces accords avaient permis la mise en place en Algérie d’un régime calamiteux qui perdure soixante ans plus tard et devant lequel les gouvernants français sont trop enclins à la repentance.
Après un tel rappel, l’auditeur ne pouvait que s’interroger sur la responsabilité de celui qui avait présidé au « dégagement » d’Algérie dans de telles conditions.
Enfin, Il me paraît utile souligner le caractère particulièrement inopportun que revêt l’inauguration, ce 12 avril 2025, d’une esplanade du 26 mars 1962 à Lyon, et cela pour deux raisons évidentes : la duperie tragique que constituèrent les prétendus Accords d’Évian, et la remise du pouvoir à un régime algérien, toujours en place, dont les valeurs ne sont guère compatibles avec celles que veulent défendre nos élus municipaux.
Encore merci à Claude Barrière pour cette belle causerie.
Grégoire Finidori, Président du Cercle de Lyon