Le vote de la résolution demandant à l’exécutif de dénoncer les accords de 1968 avec l’Algérie n’est pas forcément, comme feint de le croire le RN, la fin du « Front Républicain », mais il est bien plus important que cela pour l’avenir de notre pays.

Saluons d’abord l’intervention de Guillaume Bigot à l’assemblée. Il a su très finement (et en s’empêchant de rire) placer le débat sur le devoir d’égalité de traitement entre tous les étrangers non-communautaires. L’Algérie étant un pays indépendant et souverain depuis plus de 60 ans, il est normal de la considérer comme telle. Le traitement privilégié accordé à ses ressortissants s’apparente à un néo-colonialisme répugnant, il est donc temps de mettre un point final et définitif à l’occupation Française de l’Algérie en la faisant accéder au droit commun qui régit les relations entre pays souverains. Bon, vous me direz que cette argumentation est quelque peu tirée par les cheveux, que Bigot ne pensait pas un mot de ce qu’il disait, que la réalité, c’est qu’on en a ras le bol de l’Algérie, des Algériens, de leur pompe et de leurs œuvres, et qu’il est plus que temps de taper du poing sur la table au lieu de leur lécher les babouches. Tout cela, vous le retrouverez dans vos médias favoris, qui le déploreront ou s’en féliciteront, selon. Non, ce qui m’a intéressé dans cette séquence, c’est ce que les votes ont révélé des élus… et de leurs électeurs.

Il y a les députés qui ont voté pour la résolution, ceux qui ont voté contre, ceux qui se sont abstenus et ceux qui avaient piscine et n’ont pas pu participer au scrutin. Et tout cela en dit long, très long sur les élus de la France. Ont voté pour, comme un seul homme, tous les députés RN et UDR – les Ciottistes et les Marinistes-, une partie des députés LR et Horizons, les autres s’étant fait porter pâles, et quelques divers. Ont voté contre, toujours comme un seul homme, LFI, les socialistes, les écologistes, et, plus grave, une partie des Macronains, les autres, dont le leader d’Ensemble pour la République, l’insignifiant Gabriel Attal, s’étant abstenus de paraître.

Hé bien si ce vote ne sera vraisemblablement suivi d’aucun effet, puisque la politique étrangère est le domaine réservé du Président, et que le président a des raisons impérieuses (que je soupçonne inavouables) de s’aplatir devant l’Algérie, il aura eu le mérite de révéler au grand jour les dhimmis et les collabos. On aura confirmé, pour ceux qui avaient encore des doutes, que LFI avait définitivement pris parti pour l’étranger, l’Algérie en l’occurrence, contre la France. Et ce, par la voix de son député franco(de papiers)-algérien(de coeur) Abdelkader Lahmar, faisant ouvertement allégeance à son pays l’Algérie en commission, traitant les harkis de traitres (si lui, algérien d’origine, en étant député français, n’est pas traitre à son pays, l’Algérie, on peut en conclure que c’est parce qu’il sert les intérêts de l’Algérie -CQFD-), et une députée LR d’origine marocaine de « caution » (lui ne l’est pas, puisque, je le répète pour ceux qui n’ont pas bien compris, il sert l’Algérie -re CQFD)… Suivi par les autres LFI, Mélenchon, Panot et Portes en tête de la cinquième colonne, qui ont repris comme un seul Tebboune la rhétorique antifrançaise du président algérien. Il ne leur manque plus que d’assister en uniforme de la milice aux séances de l’Assemblée, et nous sommes revenus aux heures les plus sombres de notre histoire. Même attitude, mais plus pour des raisons électorales que des convictions, les socialistes et les écolos, qui ne sont rien sans leur suzerain dans la course à la gamelle. Quant au parti des macronains, n’en parlons même pas, la dhimmitude coule dans leurs veines.

Il va y avoir des élections municipales en 2026, présidentielles en 2027 (si Dieu prête vie à Macron jusqu’à l’échéance), suivies d’élections législatives. Le sort de la France est entre les mains des citoyens français (de sang reçu et de sang versé), qui sont encore, pour un temps, plus nombreux que les Français « de papier ». Je ne voudrais pas désespérer, mais alors, si les trois quart des Français sont favorables à la résolution votée, pourquoi, dans le dernier sondage Elabe sur les intentions de vote au premier tour des Présidentielles, Marine le Pen ou Bardella feraient certes l’un ou l’autre environ 35%, mais les macronains (Attal ou Philippe) feraient 15%, Mélenchon 13%, l’insignifiant Glucksmann 11%, Zemmour ou Knafo à peine 5%. Autant reconnaître que l’on n’a rien appris, rien compris, ou qu’on préfère le confort du chien à la liberté du loup ?