C’est à croire que quand ils se réveillent le matin, nos gouvernants n’ont qu’une idée en tête : qu’est-ce que je vais bien pouvoir interdire aujourd’hui ?
Ça nous manquait, Barbara Pompili l’a osé : l’écocide ! Un délit contre la planète, rien que ça ! Chaque jour, on croit avoir atteint l’acmé de la connerie, et on se trompe. Nos maîtres ont adopté à fond la devise des jeux olympiques, citius, altius, fortius, et ils se battent à mort pour la médaille d’or !
Ecocide, féminicide, glottophobe (sic), islamophobe, homophobe, grossophobe, populiste, dieselopollueur, radarophobe, confinorécalcitrant, Macron-raleboliste, attestation-de- sortie-masquophobe, 5-fruits-et-légumes-par-jour, 2-verres-d’alcool-et-pas-tous-les-jours respectocide, bœuf-et-volaillocide, tabacophile, IVGphobe, euthanasiphobe, PMAphobe, GPAphobe, hétérosexuelophile, climatosceptique, TF1-FranceTélévision-Canal+-BFMTV-allergique, médias-alternatifs-complotiste... taxes, amendes, contraventions, tout est prétexte à saigner le cochon.
Ainsi que le démontre dans son dernier essai, « la Chape de Plomb », Alain de Benoist, le philosophe maudit dont le grand tort est d’avoir raison, le problème, avec nos gouvernants actuels, c’est qu’ils sont incapables de concevoir un destin commun à tous les Français (et pour cause). Rejetant toute transcendance au nom d’une laïcité sanctifiée, ils ont remplacé le culte du divin par l’adoration des droits de l’homme (homme terme générique, je ne vais pas écrire à chaque fois homme, femme, non binaire etc...), pas de l’Homme avec un grand « H », mais de l’homme individu. Dans la doxa moderne, chaque homme a des droits qui lui sont propres et qui n’appartiennent qu’à lui. Autant d’hommes, autant de droits personnalisés. Le rôle de l’état n’est plus de rechercher l’intérêt général, mais de satisfaire les droits de chacun, aussi minoritaires soient-ils. Et le paradoxe, c’est que pour satisfaire les "droits" de chaque individu, il faut interdire de les contester.
Le résultat de ce magnifique progrès social, c’est que nos gouvernants ne savent plus aujourd’hui proposer que du négatif. Interdire , interdire, et encore interdire, voilà la nouvelle devise de la République.
Ce que nous vivons depuis près d’un an avec le Covid, c’est exactement cela. Faute d’une vision de l’intérêt général, et au nom des intérêts individuels, on interdit, on pousse, on pousse, on pousse, toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus fort dans l’absurde. Et quand on est allé au-delà de l’acceptable, même par des moutons, on lâche un peu la bride, comme l’a avoué par inadvertance le premier ministre. On fait semblant de revenir en arrière... un tout petit peu, le temps de vous faire croire que vous avez gagné contre le « système ». Et vous, trop heureux qu’on vous ait rendu le dixième de la liberté qu’on vous a confisquée, vous vous confondez en remerciements. Et ils recommencent à pousser.
S’il vous faut un exemple récent : le reconfinement. On commence par ne vous autoriser qu’une sortie d’une heure par jour, on ferme les bars, les restaurants, les lieux de sport, les commerces qualifiés par ces trous du cul de non essentiels, comme s’ils savaient ce qui est ou n’est pas essentiel, et quand les moutons à l’agonie se mettent à bêler de plus en plus fort, on leur accorde l’aumône d’un très, très léger déconfinement qu’on n’appelle pas déconfinement parce qu’il est hors de question de laisser imaginer que le chef puisse ne pas avoir raison, 3 heures de sortie au lieu d’une, 20 km de déplacement au lieu d’un seul (grotesque, vous avez dit grotesque ?), on ré-ouvre les commerces qui d’après eux ne servent à rien (il n’y avait qu’à se rendre dans un supermarché pour se rendre compte du ridicule des rayons entourés de bandes plastiques, comme s’il s’agissait de scènes de crime, ridiculissime), mais on montre qu’on est les patrons en laissant fermés les bars et les restaurants, non mais... Et dites merci, les moutons ! Bêêê !
Quand je pense que tous ces zozos sont descendants (bien bas) des révolutionnaires d’opérette qui, en mai 68, proclamaient qu’il était interdit d’interdire. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne se sont pas interdit de se servir.
Note : puisqu’on est dans les interdictions, je viens de recevoir un courrier signé par la cheffe (avec 2fe) du bureau national des « droits à conduire » pour m’informer de la restitution de mes 12 (bons) points. Cette dame qui doit à peine avoir l’âge de mes propres enfants m’écrit, à moi, comme si j’étais un galopin qui aurait arraché les ailes d’une mouche : « ce retour au nombre maximal de vos points est certainement lié à une conduite sur la route plus attentive aux règles. En adoptant ce comportement, sur la durée, non seulement vous conserverez vos points, mais vous protégerez votre vie, celle de votre entourage et des autres usagers de la route ».
Vilain garçon aurait-elle pu ajouter. Co....se ! Je conduis depuis plus de 50 ans. J’ai fait pendant des années plus de 40.000 km par an, en roulant largement plus vite sur route et autoroute que les vitesses autorisées actuelles, par tous les temps, en montagne, sur la neige et le verglas, au Moyen-Orient, dans toute l’Europe, en roulant à droite, à gauche, sans jamais le moindre accident. Alors qu’ils me mettent un PV, si cela contribue à redresser les finances de la France, mais qu’ils ne viennent pas me faire la leçon, bordel de merde !