Ce 1er mai, il s’est passé un événement extraordinaire dans notre belle république démocratique des Droits de l’Homme : une manifestation d’un parti – légal- d’opposition a été sciemment sabotée par le Pouvoir, avec la complicité passive de l’ensemble de la classe politique « fréquentable ».
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Sinon, comment expliquer que des « femen » aient pu louer ce jour-là, à l’hôtel Regina, une chambre avec balcon donnant sur la place des Pyramides, sans attirer l’attention de la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur) ? Nous fera-t-on croire que ces activistes pourtant facilement repérables étaient totalement inconnues des services français ? Comment ont-elles pu s’installer impunément, avec banderoles et porte-voix, dans un lieu particulièrement sensible (au dessus d’une manifestation à haut risque), sans être poliment invitées à aller se dépoitrailler ailleurs ? Imaginez que parmi ces allumées se soit glissée une véritable terroriste, pure et dure, déterminée à faire un carton sur Marine Le Pen… Est-ce que cela signifie que la présidente du Front National n’est pas protégée, comme il en est fait obligation au ministre de l’Intérieur pour tous les leaders de partis politiques, quand bien même ils déplairaient au pouvoir en place ? … quand on sait que deux journalistes du Monde, Drevet et Lhomme, bénéficient d’une protection de chefs d’État, uniquement parce ce qu’ils écrivent profite à l’Élysée. Dans toute république « normale », la place des Pyramides aurait été sécurisée, ses accès filtrés, les appartements donnant sur la place contrôlés, et deux harpies n’auraient jamais eu l’opportunité de bousculer la présidente du Front National au moment où elle déposait une gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc.
Avez-vous vu ou entendu un leader de l’UMP ou de l’UDI s’inquiéter de cette absence flagrante de protection, du risque physique que la négligence coupable du ministre de l’Intérieur faisait courir au leader d’un parti qui peut s’appuyer sur 25% d’électeurs ? Non, ce qui a bouleversé les grandes consciences de tout le panel démocratique, c’est « l’agression » commise par Bruno Gollnisch, (tentant de défendre une conversation privée à coups de parapluie -le visage effrayant de l’extrême-droite, selon l’inénarrable Premier Sinistre), contre les défenseurs de la liberté du Petit Journal de Canal +, ou le « déménagement » d’une brutalité « inouïe » -même pas un bleu à déplorer-, mais oh combien « érotique » des trois femen sur leur balcon, dont il faut bien avouer qu’elles étaient sévèrement poumonnées et fort joliment postérieurisées.
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Mais trêve de gaudriole. La conclusion qu’on ne peut manquer de tirer de toutes ces interrogations, c’est que si « on » souhaitait qu’il arrive quelque chose de « définitivement » fâcheux à la présidente du Front National, laquelle devient franchement gênante, à la fois pour l’avenir matériel de la gauche et de la droite dites « de gouvernement », "on" ne s’y prendrait pas autrement [1]...Et ça, ça s’appellerait un crime d’État. Pour des parangons de vertus républicaines, qui s’offusquent au moindre pet de travers d’un Poutine –l’ennemi juré des Droits de l’Homme et du républicain démocrate réunis -, ce n’est pas joli, joli.