Bernard Antony
Président de l’AGRIF,
Ancien député français au Parlement européen,
Fondateur de Chrétienté-Solidarité,
Paris, le 13 mars 2025
Communique :
Selon le parquet de Paris, un fonctionnaire de Bercy et une employée de l’Office de l’immigration viennent d’être mis en examen pour avoir fourni des informations sensibles aux services de renseignement algériens sur leurs ressortissants en France.
Ils ont été mis sous contrôle judiciaire. Mais, ils ne sont pas incarcérés !
Ce n’est pas le cas du grand écrivain franco-algérien Boualem Sansal, octogénaire, emprisonné depuis quatre mois en Algérie pour avoir simplement publié des textes littéraires déplaisant au pouvoir algérien.
Le premier mis en examen est un fonctionnaire franco-algérien de 56 ans, au motif « d’intelligence avec une puissance étrangère, livraison à une puissance étrangère d’informations sur un intérêt fondamental à la nation, exercice d’activités pour s’informer sur les intérêts fondamentaux de la nation pour une puissance étrangère ».
Ce dernier, dont l’identité n’a toujours pas été révélée, s’est à l’évidence rendu coupable de délits bien autres que les écrits littéraires de Boualem Sansal !
La seconde personne mise en examen est l’agent algérien auquel le premier fournissait des informations sensibles. Il était ainsi le commanditaire des renseignements algériens, mais il n’a pas pu être interpellé en raison de son immunité diplomatique liée à ses fonctions.
Le dossier de cette affaire semble certes n’être pas très transparent. Mais ce qui est évident, c’est qu’on laisse libres en France des ressortissants coupables de délits d’espionnage qui seraient pour le moins immédiatement passibles d’emprisonnement s’ils étaient commis en Algérie.
On pèse ici que le gouvernement français, en toute légalité, a bien des moyens de rétorsion à l’égard de l’État algérien en faisant simplement emprisonner des agents travaillant en France pour ce dernier et contre la France.