Que de larmes versées pour un amour
Que d’amour éperdu pour un sourire
Que de nuages passés pour un soleil
Pourtant je crois
Je crois en toi, je crois en toi
Que de terres rougies pour une idée
Que d’enfants sans appui pour la patrie
Que de martyrs sans nom au nom de l’homme
Pourtant je crois
Je crois en toi, je crois en toi
Que de richesses volées à ceux qui meurent
Parce qu’ils sont tout nus et sans amour
Que de faim chez ceux-là qu’on ne sait pas
Pourtant je crois
Je crois en toi, je crois en toi
Que d’espoir insensé dans les prières
De la mère qui veille son enfant
Puisque la mort l’arrache de ses bras
Pourtant je crois
Je crois en toi, je crois en toi
Que de pleurs épanchés pour le progrès
Que de peur et d’angoisse au prix d’une joie
Que d’innocents perdus au banc des assassins
Pourtant je crois
Je crois en toi, je crois en toi (14/04/1968)