Avez-vous pris votre abonnement 2025 ? Non ! CLIQUEZ ICI !
Ou alors participez avec un DON


ATTENTION pour 2026 les participations vont augmenter, les engagements actuels ne varient pas !
Découvrez des pages au hasard de l’Encyclo ou de Docu PN
A compter du 25 mai 2018, les instructions européennes sur la vie privée et le caractère personnel de vos données s’appliquent. En savoir +..

Vous êtes le 294ème visiteur(s) pour aujourd'hui pensez à vous abonner pour soutenir le travail du site !
Faites un Don/soutien régulier ou autre ! Soutien-Don


Irlande du Nord : quatrième nuit d’émeutes et une colère populaire ignorée par les autorités

, par  Redaction , popularité : 26%
Cet article provient d'une source externe à NJ sans autorisation mais à titre d'information.
Article du 13 juin 25
Bonjour Visiteur à partir du 15 juillet 2025

https://www.breizh-info.com/2025/06...

JPEG - 50.3 ko

Portadown, Ballymena, Larne, Belfast… Depuis plusieurs jours, l’Irlande du Nord est en proie à une série d’émeutes nocturnes, déclenchées après l’inculpation de deux adolescents Roms, accusés d’une tentative de viol sur une jeune fille à Ballymena.

Une flambée de violences aux racines profondes

Dès lundi, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Ballymena, avant que la tension ne se déplace vers d’autres villes : Portadown, Larne, Carrickfergus, Newtownabbey, Coleraine… Partout, le même scénario : des protestations dénonçant l’inaction face à la criminalité importée, des échauffourées avec la police, des jets de projectiles, des véhicules incendiés, des centres d’accueil détruits.

Jeudi soir à Portadown, malgré la pluie battante, près de 400 personnes se sont réunies. Une partie d’entre elles, des jeunes, ont affronté les forces de l’ordre en nombre, qui ont utilisé canons à eau, grenades assourdissantes et hélicoptères pour contenir la foule. Un message de fermeté qui contraste avec l’inertie affichée à l’égard des faits ayant mis le feu aux poudres.
La réponse des autorités : déni, déconnexion, diversion

Face à ces émeutes, le discours officiel est sans nuance : les violences sont qualifiées de « racistes », leurs auteurs de « bigots », les populations locales sont sommées de se taire au nom du vivre-ensemble. Le chef de la police nord-irlandaise, Jon Boutcher, a ainsi affirmé que les ressortissants étrangers visés « ne sont pas des criminels », insistant sur leur « contribution positive à la société ».

Le ministre britannique chargé de l’Irlande du Nord, Hilary Benn, s’est dit « choqué par les dégâts », tandis que le Premier ministre Keir Starmer dénonçait des « scènes scandaleuses ». Mais aucune de ces personnalités n’a évoqué les causes profondes de cette colère : l’angoisse sécuritaire, l’impression d’être remplacés dans leur propre pays, et la perception d’un État plus prompt à protéger les étrangers que ses propres citoyens.

À Ballymena, sur les maisons barricadées, des panneaux sont apparus pour éviter les attaques : « Locals live here » — « Des gens du coin vivent ici ». Tout un symbole. Celui d’une population qui ne se sent plus chez elle, et qui réclame que l’on cesse de la traiter en coupable alors qu’elle se vit en victime d’un système qui l’a trahie.

Ce qui se joue en Irlande du Nord dépasse le seul cadre d’un fait divers sordide. C’est l’expression d’un rejet croissant de l’immigration non maîtrisée, vécue comme une agression culturelle, identitaire, économique et sécuritaire. Les classes populaires, principales concernées, voient leur quotidien bouleversé, leurs quartiers transformés, leurs traditions balayées — sans jamais avoir été consultées.

Les manifestations à Ballymena, Portadown ou ailleurs ne sont pas des soulèvements « racistes ». Elles traduisent une défiance vis-à-vis d’une élite déconnectée, sourde aux inquiétudes légitimes d’un peuple en proie à la dépossession.

Des scènes similaires ont déjà eu lieu ailleurs en Europe, de la Suède à la France. Mais ce qui se passe en Irlande du Nord doit être entendu comme un avertissement : lorsque les autorités refusent obstinément d’écouter les peuples, lorsque l’immigration massive est accompagnée de l’impunité et de la culpabilisation des autochtones, l’explosion sociale devient inévitable.

Pendant ce temps, les pouvoirs publics, eux, préfèrent s’indigner contre « les racistes », organiser des contre-manifestations « antifa » à Belfast, ou encore envoyer des policiers gallois en renfort — comme si la solution résidait uniquement dans le maintien de l’ordre.

Mais aucun canon à eau, aucun barrage policier, aucune campagne de communication n’effacera le sentiment d’abandon, ni la colère de ceux qui n’ont plus rien à perdre.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Voir en ligne : https://www.breizh-info.com/2025/06...