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Président a donc causé et répondu aux questions des journalistes... On passera sur la gentillesse des journalistes ; on passera sur le courage, la patience et le sens du service à rendre à ses lecteurs qu’il faut avoir pour écouter pendant deux heures l’Audacieux.
Beaucoup de blabla, beaucoup de " euh " et de rototos, comme à son habitude, et la certitude, vu de profil, que les cuisines de l’Elysée ne font pas manger que du potage à notre président. Çà, c’était pour la forme... pour ce qui est du fond ( enfin du fond, vous m’avez compris...), je n’ai voulu retenir que quatre points.
Les migrants réfugiés, d’abord. " Nous en accueillerons ", enfin " nous ", vous n’avez pas le choix, c’est ainsi qu’il a dit, 24 000 sur deux ans. 24 000 ? C’est tout ? et quand le 24 001ème se présentera, on fait quoi ? On lui claque la porte au nez ? Soyons sérieux, 24 000, c’est une estimation qui manque pour le moins de précision... Admettons donc qu’il s’agisse d’accueillir, selon la règle des quotas, 24 000 réfugiés au titre du droit d’asile. Tous les autres qui traînent sur nos routes, dans nos campagnes ou à Calais où ils sont déjà 3 500, on les vire ? Et comme dirait l’ami Panglos, les autres, tous ceux qui débarquent dans l’Union, en provenance de Libye, de Syrie, de Tunisie, d’Érythrée, du Soudan ou des Balkans, ils passent où ? On en fait quoi de ceux qui ne bénéficieront pas du droit d’asile ? On les mange ? On les efface ? Il y a un problème dans les chiffres comme toujours avec Président : c’est flou ! Et puis, ces 24 000, dès lors qu’ils bénéficieront du droit d’asile, ils pourront rester, travailler, élire domicile, aller à la CAF, c’est chouette mais leur accorderons-nous le regroupement familial ? Et si oui, ce n’est plus 24 000 mais à terme 50 000 , 60 000 ... hommes, femmes et enfants... et enfants à venir... Donc non, tout cela manque bien trop de précisions pour être honnête ou sérieux. Et pensez-vous que cela puisse déranger Président que de nous présenter un plan d’accueil des réfugiés " à hauteur de ce qu’est la France " aussi foireux ? Et bien même pas !
Ensuite la Syrie. L’auto proclamé Etat islamique, source de tous nos maux actuels (avec Bachar El Assad, insiste Président) est ravi de l’apprendre comme nous aujourd’hui, dès demain, des avions français iront faire des missions de reconnaissance au dessus de la Syrie. Quels avions ? Combien ? Pour quel coût ? Et si " les renseignements ainsi récoltés le permettent ", des frappes pourront être effectuées. P’tain, il tremble déjà l’EI. On enverra quoi ? 4, 6 peut-être 8 avions puisque nous n’avons plus grand chose de disponible. Et ils feront quoi ces avions ? Cent frappes, deux cents, trois cents ? Savez-vous qu’en 1 an la coalition internationale a effectué plus de 4 085 frappes en Irak ( dont seulement +/- 300 par des avions français) et 2 465 en Syrie provocant la mort de, paraît-il, 10 000 djihadistes mais sans que l’EI ne cède un quart de pouce de terrain ; bien au contraire, à l’ouest, il n’est plus qu’à 15 km du Liban. Et il faudrait que nous, peuple de France, nous acceptions de croire que ce que propose Président soit de mesure à nuire aux terroristes ? Et quid de toutes les racines extérieures du mal, génératrices d’immigration qui ont fait allégeance à Daesh, au Nigéria, en Libye, au Soudan, au Mali, en Algérie, en Egypte et même en Ouzbékistan ou aux Philippines ? Ira-t-on les bombarder elles aussi ? Et depuis quand s’engage-t-on dans une guerre sans afficher, à défaut de doctrine, une stratégie ? Combien de temps cela durera-t-il ? Combien cela nous coûtera ? Rien, pas un mot de la part du Commandant en Chef de nos Armées. Nos militaires, du moins ceux que je connais, ne sont pas à la fête avec lui, ils ne savent même pas actuellement comment et avec quel argent former les militaires de demain ! Tout cela, encore une fois, respire l’impréparation et l’amateurisme ! Le flou, quoi !... Faut-il un déploiement de troupes au sol ? Il a dit non, peut-être a-t-il raison, mais comment gagner une guerre si on ne la fait pas totalement ? Enfin, vous noterez que sur ce coup là, Président s’en va en guerre en Syrie sans qu’une quelconque résolution de l’ONU ne l’y ait autorisé et sans, bien évidemment, que Bachar el Assad ne lui ait demandé... C’est donc de manière unilatérale que Président s’engage, il portera donc la responsabilité pleine et entière de ce qui pourrait advenir.
Troisième point, sans rapport avec les deux premiers : la réforme du droit du travail. Un point qui illustre parfaitement l’hypocrisie du personnage et de son premier ministre. Faute de vouloir appeler un chat et de peur d’effrayer plus encore ce qui leur reste de majorité, les deux nous ont affirmé, la main sur le cœur, que " le sujet était clos " : On ne toucherait pas aux 35h, la durée légale resterait inchangée. Oui sauf que les deux lascars, soutenu par Macron, prônent une réforme du code du travail (et donc une loi) qui " donnerait toute la place nécessaire à la négociation collective pour adapter le droit du travail ". Ce qui en clair signifie : on ne touche pas aux 35h mais chaque entreprise pourra négocier avec ses employés une modification de cette même durée légale. Ce que font déjà des entreprises comme PSA, Bosch, Renault et Airbus pour n’en citer que quelques unes. Le législateur ne reviendra donc pas sur la durée légale, aux acteurs économiques, branches par branches, entreprises par entreprises de le faire si ils le souhaitent. Président ne reviendra donc pas sur ce totem socialiste, il laisse le soin aux autres de le faire. Bien vu mais je doute que les syndicats se laissent ainsi entourlouper.
Enfin, dernier point : La croissance. Faut-il que président ait la mémoire courte pour oser déclarer, sans qu’aucun journaliste ne le reprenne : " En 2016, la croissance pourrait être de 1,5%. C’est l’objectif que nous nous sommes fixés. Il est raisonnable. Nous pouvons éventuellement faire plus mais je dois faire en sorte que les prévisions correspondent à ce que peut être l’estimation de la réalité. " Sauf que lors de sa campagne, il ne s’était pas engagé sur 1,5% pour 2016 mais bien à entre 2 et 2,5% de croissance pour 2015 et idem pour 2016. Nous savons déjà ce qu’il en est pour 2015, sans doute pas plus de 1%. Autant dire que ce n’est pas avec cela que le chômage diminuera de façon durable et importante.
Bref, nous le voyons sur ces quatre points, Président navigue entre l’hypocrisie, le flou et le grand n’importe quoi, c’est sans doute ce qui permit à sa ministre de l’Ecole Républicaine de déclarer à la sortie de cette conférence : " C’est un président qui a porté haut et fort l’idée de la France, l’identité même de la France. il a été clair, précis (...), c’est un grand Président ! ".
Bref, elle aussi, comme Président, nous prend pour au mieux des imbéciles (Dupont-Aignan), au pire pour des cons. Mais ça, nous commençons à en avoir l’habitude !
Bref, nous le voyons sur ces quatre points, Président navigue entre l’hypocrisie, le flou et le grand n’importe quoi, c’est sans doute ce qui permit à sa ministre de l’Ecole Républicaine de déclarer à la sortie de cette conférence : " C’est un président qui a porté haut et fort l’idée de la France, l’identité même de la France. il a été clair, précis (...), c’est un grand Président ! ".
Bref, elle aussi, comme Président, nous prend pour au mieux des imbéciles (Dupont-Aignan), au pire pour des cons. Mais ça, nous commençons à en avoir l’habitude !
Folie passagère 2893.
D’accord, pas d’accord : atoilhonneur chez voila.fr
