L’État, c’est moi, nous répète notre grand Chef
De plus en plus branlant, il le dit derechef :
Les impôts étranglent tous nos bons citoyens…
Oyez ! Braves gens, ceci est bien moins que rien !

Je dilapiderai mieux pour les immigrants :
L’État se veut par moi être toujours plus grand,
Venez ! Venez à moi ! Vous pourrez débarquer
C’est d’un mea culpa qu’on peut vous requinquer.

Les jeunes Français sont presque tous au chômage,
Mais pour qui la vie est pourtant un doux ramage :
Par les champs et les bois, courant le guilledou,
Quand nos bons immigrés marchent dans la gadoue.

Oyez ! Braves Français ! C’est de votre sagesse
Que j’attends toujours plus de toutes vos largesses :
La misère tue le moral des réfugiés,
Donnez plus, vous qui êtes des privilégiés !

Donnez ! Donnez ! Et tout comme Enrico Macias,
De votre bon cœur, donnez toujours plus de liasses :
Vous les aviez cachées, tout comme des malins…
Pensez un peu à tous ces pauvres orphelins. (22/09/2018)