Les jours qui ont suivi les attentats de janvier ont rappelé le rôle essentiel joué par la police, l'armée et la justice dans le maintien de la cohésion sociale. A cet égard, il pourrait être judicieux de leur attribuer une partie des 670 milliards d'euros normalement dévolus aux prestation sociales.
Jean-Yves Archer : Du fait des deux récents attentats meurtriers et hautement symboliques, et de la séquence de menaces adressées à la France, nous sommes dans une situation de quasi-guerre et donc obligés de réviser la trajectoire des finances publiques.
Clairement, tenter de réorienter des transferts sociaux vers les missions de sécurité fait sens mais suppose un mode d’emploi et une volonté.
Le mode d’emploi vient de notre législation financière : il me paraît désormais incontournable de soumettre un collectif budgétaire au vote du Parlement, probablement courant mars.
En effet, il y a un triple besoin impérieux : les Armées voient le coût de leurs OPEX continuer à s’alourdir, le déploiement de forces en Vigipirate renforcé a un coût qui n’avait pas été programmé et enfin, il y a le coût du maintien en service actif de personnels qui devaient quitter les Armées. Près de 8000 personnes cette année.